The evening of his seventh coronation, Lionel Messi, magnanimous, demanded compensation for the injustice suffered by his runner-up Robert Lewandowski for last year. Lewandowski was not awarded the Ballon d’Or, (due to by Covid) as the France Football decided not to award the trophy last year.
Robert at the time had politely smiled but his words the next day left little doubt about his real feelings, “I would like Lionel Messi to be sincere and not be empty with words”, said Lewandowski.
Only suckers and blind supporters of Messi are fooled by his speech and his recent consecration which was based more on his history rather than on his current level of play.
More than lacking in sincerity; Messi missed a unique opportunity to be the greatest player in unchallenged history. Indeed given the exceptional current context particularly due to the Covid pandemic, which has weakened the poorest and strengthened the richest and left a bitter taste in many. The situation deserved an equally exceptional act. With already six Ballons d’Or, the Argentinian is a symbol of a particular privileged caste. He could have joined his speech with an action—by immediately offering the supreme distinction, indelible inspiration which would have opened the doors of the Pantheon to him:
“Robert, you deserved the Ballon d’Or last year already and this year again you deserve it—at least more than me. I cannot accept this award today without devaluing it. My wife, my children, and the whole world are watching and witness us as we are supposed to show by example. I thank those who voted for me, those who support me on a daily basis but Robert, you were the best and I would like you to get up and come and lift this deserved Ballon d’Or!”
This is what Messi could have said and done, this is how he could have forever changed the face of this sport by simply showing justice instead of calling out others—in this case, France Football. Even Lionel Messi would have been a legend and discussed as the greatest player of all time in title, beyond sport.
He was not asked, like Mohamed Ali, to speak out against a war at the risk of being imprisoned. Or as Rashford was able to do last year and engage in the fight against food insecurity. No, we are asking him to tell the truth, and to take advantage
of one of those rare opportunities where an event would have been able to rectify injustice.
Instead, Leo clung to our individualistic outlook on life, he thought only of the pleasure of lining up his seven trophies on his fireplace and gazing at them with pride.
Let’s not blame Messi too harshly, for he is first and foremost a man of his time, always wanting more and at the same time forever unsatisfied. He still won the Copa America—which seen from Europe, is worthless.
In boxing the advantage is always given to the champion and it is the challenger who has the duty to clearly distinguish in order to seize the belt. A coronation of the Golden Boot Lewandowski or the winner of the Euro and the Champions League Jorginho or even Karim Benzema could also be contested. But I believe that everyone needed an important gesture. A strong occasion that could reverse the fatalism and brutality of this stolen 2020—even if just for a moment.
———————————————————————————-
Missed Shot
Le soir de son septième sacre, Lionel Messi, magnanime, a exigé réparation quant à l’injustice dont avait été victime son dauphin du jour, Robert Lewandowski. En effet, l’an dernier, le Polonais n’avait pas glané un Ballon d’Or qui lui était pourtant promis car France Football, magazine organisateur de la cérémonie, avait décidé ne pas décerner le trophée en raison d’une année perturbée par la Covid.
Robert, sur le moment, avait poliment souri mais ses propos le lendemain ne laissait guère de doute sur ses réels sentiments : “Je voudrais que Lionel Messi soit sincère et que ce ne soient pas des mots creux.”
Seuls les imbéciles et les supporters aveugles de Messi sont dupes face à son manège oratoire et sa récente consécration, basée davantage sur son historique que sur son niveau de jeu du moment.
Mais plus que de manquer de sincérité, Messi a manqué une occasion unique d’être le plus grand joueur de l’histoire sans contestation. En effet, compte tenu du climat actuel, notamment dû à la pandémie du Covid qui a fragilisé les plus démunis et renforcé les plus riches – et laissé un goût amer chez beaucoup -, la situation méritait un acte exceptionnel. Et avec déjà six Ballons d’Or, l’Argentin, symbole de cette caste privilégiée, aurait pu joindre à son discours l’acte, en offrant sur le champ la distinction suprême, indélébile inspiration qui lui aurait ouvert les portes du Panthéon :
« Robert, tu méritais l’an dernier déjà le Ballon d’Or et cette année encore tu le mérites, du moins plus que moi. Je ne peux accepter aujourd’hui cette récompense sans la dévaloriser. Ma femme, mes enfants, et le monde entier nous regardent et attendent de nous que l’on montre l’exemple. Je remercie ceux qui ont voté pour moi, ceux qui me supportent au quotidien mais Robert, tu as été le meilleur et j’aimerais que tu te lèves et viennes soulever ce Ballon d’Or plus que mérité ! »
Voilà ce que Messi aurait pu dire et faire, voilà comment il aurait pu changer à jamais la face de ce sport et du monde en faisant preuve tout simplement de justice au lieu d’appeler les autres, dans ce cas France Football, à le faire à sa place. Même à titre personnel, Lionel Messi aurait entériné toutes les discussions sur l’identité du plus grand joueur de tous les temps en se plaçant au-delà du sport.
Il ne lui était pas demandé, comme Mohamed Ali, de s’élever contre une guerre au risque d’être emprisonné ou même encore, comme Rashford a pu le faire l’an dernier, de s’engager dans la lutte contre la précarité alimentaire. Non, il lui était juste demander de dire la vérité, pour une fois, et de profiter d’une de ces trop rares occasions que nous offre les événements, de pouvoir rectifier une injustice.
Mais au lieu de ça, Léo s’est accroché à notre vision individualiste de la vie, il n’a pensé qu’au plaisir d’aligner ses sept trophées sur sa cheminée et de les contempler avec orgueil.
Mais ne le blâmons pas trop sévèrement car il n’est tout d’abord qu’un homme de son époque, avide et éternellement insatisfait. Et ensuite, objectivement, ce septième Ballon d’Or n’est pas totalement immérité comme beaucoup le pense ; il a quand même remporté la Copa America, qui vue d’Europe, je sais, ne vaut rien. Mais comme en boxe l’avantage est toujours donné au Champion, c’est au Challenger que revient le devoir de clairement se distinguer pour s’emparer de la ceinture. Un sacre du Soulier d’Or Lewandowski ou du vainqueur de L’Euro et de la Ligue des champions Jorginho ou même de Karim Benzema auraient pu également être contesté. Mais je crois que tous et toutes, avions besoin d’un geste important, de quelques choses de forts qui puissent inverser juste un instant le fatalisme et la brutalité de cette année 2020 volée.