Just a year ago, we were sold the romance between Cristiano Ronaldo and Manchester United: The prodigal son was returning home to perform his last miracles there. But since the end of last season and the club’s non-qualification for the next Champions League, the feelings of the Portuguese star and top scorer in the event with 141 goals, have mechanically weakened.
Between players who do not have the level (Maguire, Dalot, Fred, McTominay) and those who have a foam mind (Sancho, Rashford, Martial, Van derBeek) without forgetting the imminent (and alarming) signing of Rabiot, how do we blame Cristiano for wanting to bugger off?
In addition, Cristiano is like an era, a player. Unconcerned with peaceful long and boring love. We have made the stacking of Ballon d’Ors and statistical panic the only vector of success or even of existence in this game; here we are trapped by the quest for infinite performance symbolized by the eternal abs of a 37-year-old man.
Even the virtuous Robert Lewandowski succumbed to this dictate. He turned his back on eight great years in Bavaria at the age of 33 to try to give himself one final thrill in Catalonia. Why not try and win the Ballon d’Or, the supreme reward, which escaped him.
Do not blame Robert, Lionel and Cristiano for being lucid and pragmatic. Is not the greatest fidelity that which one owes to oneself?
Les Infidèles
Il y a tout juste un an, on nous vendait la romance entre Cristiano Ronaldo et Manchester United : le fils prodige rentrait à la maison y accomplir ses derniers miracles. Mais depuis la fin de saison dernière et la non-qualification du club pour la prochaine Ligue des Champions, les sentiments de la star portugaise, meilleur buteur de l’épreuve avec 141 réalisations, ont mécaniquement faibli.
Entre des joueurs qui n’ont pas le niveau (Maguire, Dalot, Fred, Mc Tominay) et ceux qui ont un mental en mousse (Sancho, Rashford, Martial, Van derBeek) sans oublier la signature imminente (et alarmante) de Rabiot que l’on peut classer dans les deux catégories, comment blâmer Cristiano de vouloir foutre le camp ?
De plus, Cristiano est à l’image d’une époque, un jouisseur ! nullement concerné par un amour paisible, long et ennuyeux. Nous avons fait de l’empilement des Ballon d’or et de l’affolement statistique, l’unique vecteur de réussite voir d’existence ; nous voilà piégés par les limites de ces valeurs : la quête de performance infinie symbolisée par les abdos éternels d’un homme de 37 ans.
Dernièrement, même le vertueux Robert Lewandowski a succombé à ce dictat. Il a tourné le dos à huit belles années en Bavière pour, à 33 ans, tenter de s’offrir un ultime frisson en Catalogne – et pourquoi pas y décrocher par la même occasion le Ballon d’or, récompense suprême, qui lui échappe.
N’en voulons pas à Robert, Lionel et Cristiano d’être lucides et pragmatiques. La plus grande fidélité n’est-elle pas celle qu’on se doit à soi-même ?